3.7.08

Enfin je donne signe de vie (comme si vous attendiez ça, que vous trépigniez d'impatience même).
Je suis en vacances depuis hier et déjà je m'embête vraiment, mais vraiment. En fait hier, en sortant de la salle d'oral j'étais plutôt, voire totalement euphorique, du genre "je vais brûler ces putains de cours de français et pourquoi pas la prof avec." En plus, si cela t'intéresse j'ai eu le même texte qu'a l'oral blanc, ce qui est assez cool. Donc Baudelaire, donc la poésie donc tout devrais bien se passer. Enfin, ca s'est mieux passé que si j'avais du parler de l'Utopie et de Globalia mon livre chéri qui nous fait un remake de 1984 en posant une problématique que la prof a jamais voulu nous révéler (elle a pas eu le temps, puis elle a oublié, elle était un peu sénile) et donc je n'ai jamais su puisque je n'ai pas lu le dit bouquin. Donc, j'ai parlé poésie et de l'élévation spirituelle de Baudelaire et des autres(c'est beau dit comme ca n'est ce pas?).
Est-ce que j'ai dit que j'ai du compter les cernes d'un arbre pour l'épreuve de SVT? Ce qui fut carrément folklorique.

Oui, donc je m'embête. Mais on va passer outre je crois, parce que c'est pas capital comme truc.
Et donc, j'ai décidé, comme chaque année, de ne sortir de chez moi qui si cela était vraiment nécessaire (l'appel de la fête, le manque de relations sociales causant une sorte d'aliénation de mon être, et dernier recours, l'appel de la vitrine et de la cabine d'essayage) et ainsi de passer la majeure partie de mes journées à lire. Mais pour ca, j'attends avec une grande impatience les deux semaines de vacances à la mer, dans l'endroit le plus beauf du monde je l'avoue. Mais c'est tellement reposant (et ennuyeux) que je lis énormément la bas. Ce qui est plutôt bien.


Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s'empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-là
Violâtres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne

Les enfants de l'école viennent avec fracas
Vêtus de hoquetons et jouant l'harmonica
Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères
Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières
Qui battent comme les fleurs battent au vent dément

Le gardien du troupeau chante tout doucement
Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
Pour toujours ce pré mal fleuri par l'automne

"Les Colchiques", Alcools, Apollinaire.



J'ai hésité avec un autre, mais celui-ci est très bien.


2 commentaires:

Antonia a dit…

J'attendais ton article moi !
C'est très cool pour ton oral alors, je fais un peu pareil que toi (profiter de l'été pour lire) même si je sors à tire-larigot parce que le gros avantage d'habiter en Corse c'est quand même l'été (l'hiver merci hein) du coup j'ai enfin lu Belle du Seigneur c'est magnifique fantastique merveilleux, THE livre et tout ce qui s'ensuit.
"J'ai hésité avec un autre, mais celui-ci est très bien."
-> oui je trouve aussi.

Adèle a dit…

tu écris trop romanesquement cest trop youpif+accessoirement moi aussi j'attendais ton article!!!!