19.7.08

Mes plus sincères adieux

Je reviens dans un mois après la mer et la Grèce (parce que je pense pas poster pendant les 4 jours où je serais chez moi)
Je vous dis adios adios les amis.

7.7.08

C'est fou, j'ai cette propension à garder beaucoup voire tout les papiers qui me passent entre les mains. Seulement lorsqu'il s'agit de trouver le papier qu'il me faut, le truc tellement important que sa perte pourrait me tuer (non n'exagérons rien, mais on n'est tout de même pas loin de la catastrophe), et bien niet, impossible de le trouver. Je pourrais tomber sur n'importe quoi : le brouillon d'un contrôle qui date de 3 ans, des exos jamais rendus, un nombre hallucinants de feuilles où sont inscrits les points du tarot (c'est fou comme je perd souvent), enfin beaucoup trop de papier mais jamais le bon. Et comme je suis du genre à m'attarder dans les vieux papiers je prend bien mon temps à regarder chaque feuille, à relire, à me dire que j'écrivais comme une merde.
Mais présentement, prise dans un élan de folie (peut-être de fureur) je me dis qu'il faudrait peut-être faire un immense feu de joie avec tout ceci. Ça me permettrait d'oublier Mme C. ce petit ragondin tant attaché à ses valeurs, contre la photocopie des livres et la liberté de penser, de songer à faire quelque chose qui ne va pas dans le sens de sa pensée ("Un jour mademoiselle vous verrez qu'il n'est pas toujours possible de faire ce que l'on souhaite dans la vie..." dit-elle un jour à mon égard à propos d'une histoire de photocopie, la vieille était visiblement vexée de voir que dans cette affaire j'étais encore en droit de décider si j'allais ou non photocopier ce bouquin de merde). Mieux, je pourrais oublier ce jour terrible, ce vendredi, où elle est arrivée affutée d'un horrible ensemble fleuri rose et jaune. Vraiment, je pensais pas qu'une telle relique existait encore. Ou encore oublier que son parapluie immense ainsi que sa cape verdâtre la rendait encore plus petite accentuant la ressemblance avec un ragondin(le parapluie semblait plus grand qu'elle). Enfin, juste essayer d'oublier le traumatisme que cette prof de vieux françois a déclenché chez moi. Cela pourrait également effacer l'image omniprésente du bois dans ma tête et donc en général de la svt. Même si ce ne fut pas vraiment traumatisant étant donné que l'on a fait plus de gouters que de cours, le seul mérite revenant à mon livre qui m'a tout enseigné. Enfin, pas traumatisant, à part le fait que le prof s'est allègrement moqué de mes spartiates, qui sont magnifiques cela va sans dire (en fait je crois qu'il avait du mal avec le fait que mes couleurs de bases n'étaient pas le noir, le gris, le blanc, le marron et encore le noir). Donc tout compte fait il vaut mieux l'oublier lui aussi en même temps que sa matière de merde (oublions avec lui M. B. et M. M. respectivement horrible prof de 3eme tyrannique et prof fataliste à pustule marron qui est probablement dépressif, eux également enseignaient cette matière affreuse).
Bon, c'en est assez des adieux arrêtons avant que je me mette à pleurer ces odieuses choses.
Aujourd'hui j'ai remis les pieds sur ces sites qui nous proposent à foison et en toute illégalité de la musique. Je me suis demandée pourquoi ça faisait si longtemps que je n'avais pas fait mon petit marché. Et bien la réponse est vite apparue quand au bout d'une dizaine de titres téléchargés j'ai vu mon ordinateur s'affoler, le ventilo s'accélérer et ses fonctions vitales ralentir (genre ma souris répondait une fois sur dix). Le bougre m'a annoncé au bout de trois minutes de ramages intensif que la place sur mon disque dur était rare, dépassant à peine les 500Mo. Il serait peut-être temps que je m'affole moi aussi, mais non, ce problème est devenu une récurrence depuis quelque mois. A tel point que parfois il m'est arrivé de stocker de la musique sur une clef USB 250Mo constamment relié à mon ordinateur ; jusqu'à ce que la clef se mette à déconner elle aussi. Il faudrait peut-être que j'agrandisse ma mémoire à l'aide de procédés qui me sont inconnus mais ça ne servirait à rien parce que je veux bien étendre encore un peu mon stock de musique mais la place se fait rare également sur mon Ipod, alors merde.

Je crois que je pars en Grèce cet été, dans le village du maïs (oui je crois que la traduction ça donne ca). Mais je pense bien que pour le moment on s'en fout, alors je me casse faire mon feu de joie.

3.7.08

Enfin je donne signe de vie (comme si vous attendiez ça, que vous trépigniez d'impatience même).
Je suis en vacances depuis hier et déjà je m'embête vraiment, mais vraiment. En fait hier, en sortant de la salle d'oral j'étais plutôt, voire totalement euphorique, du genre "je vais brûler ces putains de cours de français et pourquoi pas la prof avec." En plus, si cela t'intéresse j'ai eu le même texte qu'a l'oral blanc, ce qui est assez cool. Donc Baudelaire, donc la poésie donc tout devrais bien se passer. Enfin, ca s'est mieux passé que si j'avais du parler de l'Utopie et de Globalia mon livre chéri qui nous fait un remake de 1984 en posant une problématique que la prof a jamais voulu nous révéler (elle a pas eu le temps, puis elle a oublié, elle était un peu sénile) et donc je n'ai jamais su puisque je n'ai pas lu le dit bouquin. Donc, j'ai parlé poésie et de l'élévation spirituelle de Baudelaire et des autres(c'est beau dit comme ca n'est ce pas?).
Est-ce que j'ai dit que j'ai du compter les cernes d'un arbre pour l'épreuve de SVT? Ce qui fut carrément folklorique.

Oui, donc je m'embête. Mais on va passer outre je crois, parce que c'est pas capital comme truc.
Et donc, j'ai décidé, comme chaque année, de ne sortir de chez moi qui si cela était vraiment nécessaire (l'appel de la fête, le manque de relations sociales causant une sorte d'aliénation de mon être, et dernier recours, l'appel de la vitrine et de la cabine d'essayage) et ainsi de passer la majeure partie de mes journées à lire. Mais pour ca, j'attends avec une grande impatience les deux semaines de vacances à la mer, dans l'endroit le plus beauf du monde je l'avoue. Mais c'est tellement reposant (et ennuyeux) que je lis énormément la bas. Ce qui est plutôt bien.


Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s'empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-là
Violâtres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne

Les enfants de l'école viennent avec fracas
Vêtus de hoquetons et jouant l'harmonica
Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères
Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières
Qui battent comme les fleurs battent au vent dément

Le gardien du troupeau chante tout doucement
Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
Pour toujours ce pré mal fleuri par l'automne

"Les Colchiques", Alcools, Apollinaire.



J'ai hésité avec un autre, mais celui-ci est très bien.